Si tout est connecté, nous aurons alors à concilier le caractère paradoxal de notre nature à la fois finie, déterminée et en même temps nourrie de l'essence qui compose tout l'Univers. Nous aurons à concilier le fini et l'infini, le biologique et la Conscience cosmique, l'humain et le divin, l'entropie et l'éternité de l'information qui ne peut disparaître. Tout est à revoir en privilégiant, si possible, la confiance et la gratitude.
« J’ai bien peur – écrit Marion Muller-Colard[1] – que notre psychisme – ce qui régente nos goûts, nos affinités, nos élaborations, nos systèmes de pensée et nos relations aux autres, ne soit composé à 90% d’irrationnel. Si mon estimation à la louche avoisine avec la réalité, on peut considérer comme un petit miracle que nous parvenions bon an mal an à cohabiter sur terre et que nous comprenions, une fois de temps en temps, ce que l’autre essaie de nous dire. »
[1] L’Autre Dieu, la Plainte, la Menace et la Grâce, Petite bibliothèque de spiritualité, Labor et Fides 2014, p.67.
Il s'agit de reconnaître et d'expérimenter qu'il y a là quelque chose de plus grand que soi-même, une transcendance, une merveilleuse dynamique d'un amour divin qui nous accueille de manière inconditionnelle et somme toute impersonnelle. La tradition chrétienne classique rejette cette qualification, mais elle le fait souvent de manière un peu légère au nom d’une continuité entre le Dieu de l’Ancien Testament et Celui auquel Jésus Christ se réfère. Cependant – comme le fait très bien remarquer Laurent Gagnebin – « affirmer que l’Éternel est une énergie et un dynamisme créateurs, est-ce pour autant prétendre que Dieu est « impersonnel » ? N’y-a-t-il pas là une confusion entre la personne et l’individu ? » Ce dernier désigne surtout notre corps-conscience biologiquement conditionné. « La personne, elle, n’est pas un être déterminé ; elle est spirituelle. Elle se crée et représente un dessein à réaliser, une liberté. On est un individu par la force des choses – celle de la nature, de l’histoire, de la société – qu’on le veuille ou non. On devient une personne ; celle-ci ne saurait exister sans la rencontre et l’amour, sans un acte inventif et créateur. La mort de l’individu, c’est sa mort naturelle ; celle de la personne, c’est l’égocentrisme absolu. Nous sommes à la fois un individu et une personne. Dieu, assurément, n’est pas un individu, mais les traits retenus ici pour caractériser la personne correspondent justement à ceux que nous utilisons pour qualifier Dieu : Esprit, liberté, élan créateur, amour. » Cela suppose en réalité une approche tragi-comique de la sphère religieuse : l’autonomie du sujet n’y est pas absolue, et le réel ne se limite pas uniquement à l’immanent. Ce qui fait sens, c’est l’union de l’humain et du divin, dans une puissance d’innovation bien présente dans la métaphore de l'Univers connecté.
dieu est tout, en tout, en toutes et tous, partout, de tout temps. Il est en son essence la danse du cosmos et de la vie: vibration, information, énergie. Tout en découle et tout y revient. C'est le principe unique et éternel. L'unique révélation dont nous aurions à tenir compte.
Oser un espace non contaminé
Cet espace vide, non contaminé, est dans les mots de Nassim Haramein la Singularité. "Elle est liée à un vortex entrant dans le chakra de la couronne (lié à la compréhension spirituelle de la vie et à la sérénité), et un autre dans le chakra racine (lié à la confiance en soi et au courage), pour enfin se réunir dans le centre du cœur reproduisant exactement la même dynamique. Et quand on regarde le centre du cœur, où les vortex se rencontrent, on va y retrouver la géométrie de l’étoile de deux tétraèdres, la géométrie du vide, la Singularité. La méditation est faite pour améliorer et augmenter la capacité de déplacer l’information depuis le vide jusqu’à Singularité individuelle. Il existe un lieu physique à l’intérieur de notre cœur et de sa Singularité. Notre cœur a une petite cavité, entre ses deux ventricules. Et cette petite cavité a le champ électromagnétique le plus important de tout notre corps ! Il peut être perçu et mesuré à plus de 2,5 m. C’est la batterie de la vie qui maintient notre cœur en fonctionnement. Et quand on meurt, cette Singularité n’est plus présente, c’est sans doute une des raisons pour laquelle il y a une légère perte de poids qu’on ne peut justifier.
Le cercle au milieu peut symboliser une personne, le "Christ" si vous voulez, entouré de ses 12 apôtres. Nassim Haramein enseigne que nous sommes tous au centre de notre propre univers et que l'univers est infini. "Nous", c'est-à-dire ce cercle au milieu, ou cette sphère si vous vous la représentez en 3D, ou cette sphère tournante si vous vous la représentez en 4D, etc.
Les sphères ou bulles sont des petits mondes (microcosmes) qui s'intègrent dans de plus grands mondes (macrocosmes). Elles servent à créer une "identité", à séparer et contenir une mémoire agglomérée commune. Sans ces bulles, personne n'existerait...
Le schéma de la fleur de vie permet de se rapprocher de ce qu'on appelle "loi d'attraction", de ce qui n'est pas vain justement :
la petite bulle au milieu (= vous) attire (et crée et rejette) ce qu'il y a autour d'elle. Vous pouvez aussi comprendre qu'en fonction de votre chemin, de vos pensées, de vos valeurs, de vos émotions, vous attirerez forcément autour de vous d'autres personnes qui sont sur le même chemin, qui ont des pensées, valeurs et émotions similaires... Ce n'est qu'en décidant de vous soigner que vous soignerez le monde autour de vous, d'abord votre monde immédiat, puis un monde plus large, et ainsi de suite. C'est une erreur de vouloir guérir le monde des fléaux qui l'habitent puisqu'en vous concentrant dessus, vous vous y attachez davantage... Si vous voulez vivre dans un monde libre, de paix, d'amour, de joie et de bonheur, alors faites-le déjà en vous, puis dans votre entourage immédiat, et ainsi de suite. La plus petite colère en vous participe aux traumatismes planétaires; la plus petite dose d'amour en vous participe à l'harmonie de la planète et de tous les êtres vivants qui y vivent. Alors choisissez en pleine conscience le monde dans lequel vous voulez vivre, ce qui n'est pas vain, violent, futile ou mesquin! Nos choix, nos pensées, nos valeurs, nos émotions, nos convictions intimes surtout, tout est en lien avec la Singularité, ce qui attire, crée ou rejette, tout autour de nous.
Cette image représente l'agencement des quanta d'énergie vibrant à très haute fréquence appelés Unités Sphériques de Planck et qui composent (agencés en fleur de vie) le treillis à la base de l'espace-temps lui-même. Les forces de tensions de cette matrice - vecteurs (les droites sur le dessin) forment des champs de nature tétraédrique et hexagonale (et formant la structure du Vector Equilibrium au centre à chaque échelle).
Cette matrice quantifiée (ou discrète) se comporte comme un superfluide qui est à la base de toutes les notions fondamentales de la physique ; la masse, le temps, l'espace, la matière, l'énergie, etc.
D'où l'importance d'apprendre à se dégager du mortifère, du sordide.
Mais l'amour s'ancre dans des histoires individuelles, familiales et sociales. Dans le chaotique aussi et ses fantasmes : c'est le domaine de la honte jouissive quand la victime se pare des blessures subies et se vit en objet jeté et repris pour assouvir la violence de l'autre. La haine se décline en magie de l'extrême qui peut aller vers l'anorexie, la drogue, l'alcool, la secte, vers ce qui sera perçu comme dérives extatiques et jouissances morbides. Il n'y a plus de souffle : juste une déshumanisation qui met en scène le hurlement muet de la destruction, nous disant ainsi ce que devrait être le principe d'humanité : avant tout la recherche de cette vie bonne pour tous, dans des institutions justes, la paix, l'abondance, le respect, la réciprocité et les relations fraternelles.
Notre manière de vivre et de penser, l'alimentation, l'environnement, le stress, la maladie, l'hérédité, les chocs émotionnels ou nos convictions intimes, tout renforce ou met en carence la production harmonieuse des ces 9 substances chimiques: l'acétylcholine, l'adrénaline, le cortisol, la dopamine, l'endorphine, la mélatonine, l'acide gaba, l'ocytocine et la sérotonine. Cela se fait par le champ magnétique du coeur qui produit des ondes gamma capables de stimuler et de réguler notre cerveau ou toute partie de notre corps. C'est juste prodigieux !
Ainsi, nous répugnons naturellement à faire souffrir – sauf quand nous nous sentons menacés ou qu'il faut punir – nous recherchons l'équité, nous sommes capables d'empathie, de compassion, d'entraide ou d'altruisme.
Tout comme le rôle joué par notre Conscience cosmique... ou le soutien de notre cerveau moral.
Oui vraiment, la sagesse commence dans l'émerveillement comme disait Socrate.
L'émerveillement nous conduit à une nouvelle conscience de soi: nous interagissons en permanence avec l'Univers, le vide quantique, la Matrice, Dieu...avec lequel nous sommes interconnectés de toute façon mais plus activement, et merveilleusement si nous le voulons bien, et si nous apprenons aussi comment procéder. Chacun-e est le divin faisant l'expérience de lui-même: la perfection qui se connaît dans l'imperfection, l'absolu dans le relatif, l'illimité dans le limité, etc.
Dans l’une de ses conférences, Nassim Haramein disait : « Le nouveau testament, parle de l’arche vivante, la pureté de cœur, la pureté d’intention qu’on doit avoir pour être avec l’arche. Et de fait, c’est quand les deux sont réunis que nous tenons le nouveau niveau de civilisation (ou que nous arriverons au stade suivant de civilisation). Quand la technologie extérieure correspond avec nos connaissances intérieures et que les connaissances intérieures correspondent avec la technologie extérieure. Tout n’est pas qu’intérieur – comme le pensent la majorité des spiritualités – et tout n’est pas qu’extérieur – comme le pensent beaucoup de physiciens – mais ce sont les deux conjoints : intérieur et extérieur – c’est la rétro alimentation. »
Cette conviction, profondément vécue, est un appel à être en vérité, en conscience et en justesse. Une invitation à quitter le durcissement, l’indifférence, toute lassitude de désespérance. Car l’avidité-angoisse, l’abandon-emprise, le rejet-absorption reviennent de tant de façons sournoises dans notre vie! Nous aurons à concilier ces aspects démoniaques, ces résurgences avec d'autres aspirations plus neuves en ne suivant pas les automatismes de notre conditionnement mental, en ayant, à l'égard de ce qui parle en nous, cette distance un brin amusée envers tout ce qui fait de nous des robots biologiques sophistiqués mais si peu libres. La sérénité, la confiance, la lucidité et le courage nous seront alors donnés comme par magie. Nous pourrons exercer la gratitude et la pensée positive, entrer dans ce " domaine fondamental de l'information qui est la source de notre conscience.