Dr. Olivier Chambon : la survivance de la conscience après la mort est évidente.
Médecin-psychiatre et psychothérapeute depuis 30 ans et ancien chef de clinique des universités, Olivier Chambon s’intéresse depuis de nombreuses années aux états de conscience élargie, produits par des expériences telles l’hypnose, les voyages chamaniques ou encore les expériences de mort imminente.
Je n’utilise pas les termes « état modifié de conscience » mais « état élargi de conscience ». En effet, dans la vie quotidienne nous sommes toujours en état modifié de conscience, plus précisément en état rétréci de conscience. Une différence essentielle est à souligner entre la grande Conscience, ou Conscience-Source, et la petite conscience, celle qui est présente en chaque être. La Conscience (avec un C majuscule) est ce qui initie et oriente la création de la matière et donc des corps. Ceux-ci portent en eux une étincelle de la Conscience, une version limitée et réduite d’elle. C’est la petite conscience (avec un c minuscule), qui s’identifie avec ses limites, ses formes, qui est même souvent « hypnotisée » par elles, et peut en oublier progressivement sa nature profonde, ses racines toujours présentes dans la matrice de la Conscience. Quand je dis « moi, je… » je parle à partir de ma conscience individuelle.
Un état élargi de conscience est juste le recouvrement partiel de notre véritable nature, soit une partie de la Conscience originelle qui s’est incarnée dans la matière. C’est une reconnexion à beaucoup plus grand que notre « petit moi », marquant la reprise de contact avec des champs d’information, des énergies, des esprits et des ressources qui nous manquent dans notre état rétréci de conscience habituel. Quand je commence à me dire « je me sens un avec le Tout », c’est ma conscience qui est en train de se reconnecter avec un plus grand débit à la Conscience originelle.
La matière est secondaire, la Conscience est première. La matière est le résultat d’une intention de la Conscience. Le développement des branches les plus avancées de la science (physique quantique, astrophysique, cosmologie) semble nous indiquer que l’Univers est un grand champ primordial de Conscience intelligent et intentionné, une matrice source. De celle-ci émergent de l’information et de l’énergie et ce sont elles qui mettent en forme (in-forment) la matière à partir du « vide quantique », ce champ initial de tous les possibles où la matière pré-existe en attente d’une réduction du paquet d’ondes de probabilités par la Conscience. La matière est, pour la Conscience, pour notre âme, comme les briques de Lego pour en enfant : un terrain de jeu qui permet de créer des choses, apparemment « en dehors de nous », qui procure des expériences développant encore plus la Conscience. C’est la toile d’expression pour l’artiste-peintre de la Conscience.
Les témoignages des personnes ayant vécu une expérience de mort imminente et les récits des défunts sur le moment de leur mort nous ont appris plusieurs choses. Voici quelques constantes. Premièrement l’âme, les corps subtils, se détachent du corps physique. Puis l’âme voyage à travers divers passages possibles (dont le fameux « tunnel ») pour rejoindre l’au-delà. Elle y est accueillie par l’âme de défunts proches, par des entités spirituelles et au bout d’un moment fait face à une première « revue de vie » (il y en aura d’autres au cours de son évolution ultérieure dans l’au-delà) où elle prend conscience de toutes les occasions de sa vie terrestre où elle a su ou n’a pas su aimer. Ensuite il y a de nombreux niveaux dans l’au-delà dans lesquels elle peut résider. Par « résonnance » elle va se trouver dans le niveau qui va lui aller le mieux pour poursuivre sa quête de conscience et elle évoluera progressivement vers des niveaux sans forme, sans limite, sans identification à un personnage, pour finalement fusionner dans le Tout, l’infini de la Conscience pure… Avant que de nouvelles formes ne se créent et qu’un nouveau cycle commence.
Apprendre à s’aimer, aimer, redécouvrir que nous sommes avant tout des êtres de conscience, des frères et sœurs de la grande Conscience, que « moi c’est toi et toi c’est moi » : tout cela dans le but de développer et d’incarner avec jubilation les qualités de la Conscience, qui sont empathie, compassion, altruisme, tendresse, générosité, solidarité, joie (en fait des facettes de l’Amour-Lumière que représente la Conscience). Il est important de participer à la création d’un monde conscient sur Terre, car c’est aussi la tâche que nous continuerons à mener, en tant qu’âme désincarnée, dans les mondes de l’au-delà. Tout cela, au final, pour enrichir la Conscience de nouvelles informations sur elle-même.
Les Near Death Experience (NDE), appelées aussi Expériences de Mort Imminentes en français (EMI), désignent les expériences se déroulant généralement lors d’arrêts cardiaques et de comas et faisant état de critères spécifiques : impression de voir son corps de l’extérieur, de voyager dans un tunnel, de revoir sa vie, de rencontrer une lumière-amour, de vivre le jugement et le pardon divins, de comprendre soudain l’incroyable complexité de l’univers ou de la vie... Pour certains, l’origine de ces expériences est réductible à des causes bio-physiologiques. Pour d’autres, les NDE démontrent certaines facultés inconnues du psychisme humain.
Il faut constater tout d’abord que ces expériences sont attestées de tout temps, sur tous les continents, qu’elles ont été vécues par des enfants, des femmes et des hommes de tous âges, de toutes nationalités, issus de religions et de cultures différentes, et même par des personnes qui se déclaraient athées. Suite à leur retour à la vie, toutes ces personnes vont être profondément marquées par leur voyage : elles se diront plus apaisées, plus soucieuses de l’amour que de la matérialité notamment.
Les EMI demeurent une énigme : pour les uns ces sont des réactions biochimiques, pour les autres il faut postuler un voyage à travers une 5è dimension qui serait la seule explication plausible.
Pim van Lommel a étudié 344 survivants d’arrêt cardiaque. Son étude détaillée lui permet d’affirmer ceci : « Michael Shermer affirme qu’en réalité, toute expérience est produite par notre cerveau, et que les phénomènes paranormaux tels que les expériences de sortie de corps ne sont rien de plus que des évènements neuronaux. L’étude de patients ayant vécu des NDE nous a cependant montré clairement que la conscience avec les souvenirs, la cognition, l’émotion, la conscience de soi et la perception extérieure et au-dessus du corps sans vie est vécue durant une période de non fonctionnement du cerveau (anoxie pan-cérébrale transitoire). La perte fonctionnelle focale par l’inhibition de régions corticales locales se produit par "stimulation" de ces régions avec de l’électricité (photons) ou avec des champs magnétiques (photons), résultant quelquefois dans des états de sortie de corps[1]. »
Tout s’expliquerait par des réactions de notre cerveau. Mais d’autres études, tout autant scientifiques, arrivent à d’autres conclusions. En réalité, elles tendraient plutôt à montrer « que la conscience, dans ce cadre, est indubitablement non-locale. Elle n’est localisable ni dans le cerveau, puisque indépendante de son fonctionnement, ni manifestement dans le cadre de notre univers habituel, dont elle se joue des limites spatiales et temporelles. A la lumière de la thèse que je propose, il est clair qu’en fait la conscience n’est probablement pas plus localisée quelque part dans notre univers ou dans notre cerveau que vous n’êtes quelque part dans votre ombre. (…) La conscience est apparemment capable d’ « être » intimement, et donc de connaître « de l’intérieur » tout ce qui est l’objet de son attention. Elle n’observe pas quelque chose d’extérieur, elle est, d’une manière ou d’une autre, ce quelque chose.
Tout se passe comme si elle percevait non pas à l’aide d’organes sensoriels mais par un phénomène d’identification.
Il semble qu’il lui soit possible de percevoir de cette manière à peu près n’importe quoi : matière inerte, comme des rochers ou une vitrine, matière biologique mais dépourvue de système nerveux ou d’intelligence (une forêt, les arbres), êtres humains (réputés, eux, pourvus d’intelligence), mais aussi émotions et pensées ; elle est capable de percevoir des significations symboliques (par exemple celles de peintures rupestres) ou, plus abstrait encore, de la connaissance pure[2]. »
[1] Source : http://www.paranormal-info.com
[2] Conclusions de Teddy sur le site www.doublecause.net
Ou encore les sorties hors du corps (OBE): nous les aborderons à travers l'histoire extraordinaire de Nicolas Fraisse.
Les états modifiés de conscience
Sous l'étiquette "états modifiés de conscience" (EMC, Altered State of Consciousness ASC) on rassemble un certain nombre d'expériences au cours desquelles le sujet a l'impression que le fonctionnement habituel de sa conscience se dérègle et qu'il vit un autre rapport au monde, à lui-même, à son corps, à son identité. Robert Monroe[1] a eu l'idée de mélanger les signaux binauraux entre eux et d'induire ainsi des états de conscience spécifiques, spéciaux : un signal Thêta (sommeil) couplé à un signal Bêta (état d'éveil) induit un état particulier où le corps est endormi, alors que l'esprit veille et cela provoquerait de mystérieuses expériences mentales, telle la sensation d'être hors de son corps, par exemple. Ce que certains expérimentaient auparavant grâce à des années de travail consacrées à la méditation devenait accessible grâce à la technologie.
De nombreux tests ont été effectués sur l’influence de ces signaux couplés. La plupart du temps, ceux qui s’y prêtent rapportent une expérience à caractère exceptionnel, allant de la télékinésie aux visions mystiques, et qui ressemble fortement aux témoignages de ceux qui ont vécus des « expériences hors du corps » sans aide extérieure. Ces derniers représentent environ dix pour cent de la population, selon la moyenne des études statistiques réalisées dans ce domaine (Pr Haraldson, Islande 1977 ; Pr Blackmore, Angleterre 1978, Bristol 1984…).
Le sujet sera développé plus en détail sur la page consacrée à William Buhlman.
1. Robert Allan Monroe (1915–1995) était un homme d'affaires fortuné et un ingénieur du son, à la tête de nombreux médias aux Etats-Unis. Il s'est intéressé à la parapsychologie lorsqu'il raconte avoir l'impression de "sortir de son corps". Il créera l’institut Monroe dédié à l’exploration de la conscience humaine.
Mentionnons également:
Les interventions corps-esprit (MBI) telles que la méditation, le yoga et le Tai Chi ne nous détendent pas simplement; ils peuvent «inverser» les réactions moléculaires dans notre ADN qui causent la mauvaise santé et la dépression, selon une étude menée par les universités de Coventry et Radboud.
La recherche, publiée dans la revue Frontiers in Immunology , passe en revue une décennie d'études analysant comment le comportement de nos gènes est affecté par différents MBI, y compris la pleine conscience et le yoga.
Les experts des universités concluent que, examinées ensemble, les 18 études - avec 846 participants sur 11 ans - révèlent une tendance dans les changements moléculaires qui surviennent dans le corps à la suite des MBI, et comment ces changements profitent à nos capacités mentales et mentales. santé physique.
Les chercheurs se concentrent sur la façon dont l'expression des gènes est affectée; en d'autres termes, la façon dont les gènes s'activent pour produire des protéines qui influencent la constitution biologique du corps, du cerveau et du système immunitaire.
Quand une personne est exposée à un événement stressant, son système nerveux sympathique (SNS) - le système responsable de la réponse «combat-ou-fuite» - est déclenché, augmentant à son tour la production d'une molécule appelée facteur nucléaire kappa B ( NF-kB) qui régule la façon dont nos gènes sont exprimés.
NF-kB traduit le stress en activant des gènes pour produire des protéines appelées cytokines qui provoquent une inflammation au niveau cellulaire - une réaction qui est utile comme une réaction de fuite ou de fuite de courte durée, mais si elle entraîne un risque plus élevé de cancer, accélérée le vieillissement et les troubles psychiatriques comme la dépression.
Selon l'étude, cependant, les personnes qui pratiquent MBI ont l'effet inverse - à savoir une diminution de la production de NF-kB et de cytokines, conduisant à une inversion du profil d'expression génique pro-inflammatoire et une réduction du risque d'inflammation- maladies et conditions connexes.
Continuez à lire sur: https://www.sciencedaily.com/releases/2017/06/170615213301.htm
En biologie:
La matière, qui constitue les systèmes vivants, serait dotée d’un réseau de communication quantique sous-jacent au niveau subatomique. Ceci signifie que les structures et polymères macromoléculaires complexes fortement uniques des systèmes vivants (comme la membrane cellulaire, l’ADN et les microtubules) seraient en interaction directe avec l’espace mémoire-temps unifié dans une boucle continue de rétroaction et d’anticipation, orchestrant les activités complexes et subtiles de la cellule et de l’organisme dans son ensemble.
Ainsi, ce réseau d’information cellulaire, composé de systèmes comme la matrice réticulaire mitochondriale/microtubulaire, serait une extension de l’intercommunication non locale au niveau quantique de ce champ unifié sous-jacent, contribuant à engendrer la conscience physique de l’entité biologique. Ceci expliquerait de nombreux aspects de la conscience que ne parvient pas à décrire pleinement le paradigme de conscience neuro-informatique standard comme un épiphénomène de la seule activité cérébrale.Par ailleurs, l’architecture fractale du cerveau (et du corps en général), depuis les domaines fractals moléculaires au sein de chaque neurone et cellule jusqu’à la très alambiquée topologie de la surface des méninges (un réseau de plusieurs couches de membranes cellulaires recouvrant le cerveau et qui est fortement replié, comme la géométrie fractale d’une ligne côtière), fonctionne tels des récepteurs et transmetteurs (comme des antennes), où le réseau de micros trous de ver du vide quantique du champ d’ espace-mémoire constitue les canaux de communication, et les biomolécules, les cellules, et les tissus constituent, eux, les nœuds – recevant, intégrant, traitant et transmettant l’information. Ainsi, la conscience n’est pas produite par le cerveau lui-même (il joue clairement un rôle dans les processus de notre conscience physique), celui-ci agit plutôt comme un récepteur/ transmetteur, (comme les voix entendues à la radio ne viennent pas de personnes à l’intérieur du poste, mais de la réception par l’appareil d’ondes électromagnétiques invisibles encodant l’information).
Source RSF.