Dans la métaphore de l'Univers connecté de Nassim Haramein tout est étroitement étriqué.
Le temps et la simultanéité
De notre perspective, le temps existe. Le physicien John Wheeler disait :
« Le temps est seulement une construction de l’Univers pour éviter que tout n’arrive d’un coup. »
Du moins, cette construction nous évite d’avoir une telle perception. Car si les événements paraissent se dérouler localement et indépendamment les uns des autres, il n’en est rien : chaque information apparaît à des coordonnées spatio-temporelles précises et se trouve simultanément disponible partout dans l’Univers sous forme holographique ).
Ainsi, nos perceptions ordinaires voient la linéarité et la séparation là où tout est en résonnance dans le moment présent. Tout se passe comme si c’était notre perspective sur l’hologramme de la réalité qui changeait constamment, laissant apparaître le mouvement et le temps. Dit autrement, la réalité alterne entre apparition et disparition, mais chaque nouvelle apparition n’est finalement que la conséquence d’un changement de perspective de la conscience quantique.
Le mouvement et l’immobilité
Notre niveau de conscience détermine notre perception du temps : la conscience pure est consciente d’elle-même dans l’immobilité, l’éternel présent, tandis que le mental est inséparable du temps. C’est pourquoi de notre perspective, l’immobilité n’existe pas. En fait, l’immobilité réside dans notre centre, à partir duquel nous observons l’Univers. A l’image de l’œil du cyclone qui est un point immobile, « tous les spins dans l’Univers s’annulent en chaque point, laissant place à l’immobilité » nous dit Nassim Haramein.
Être au point d’immobilité, revient à ne pas percevoir le temps car le temps a besoin du mouvement pour exister. C’est en cela que la conscience pure est immobilité, et que l’expérience de la conscience se fait dans le mouvement.
La conscience s’exprime en toutes choses selon la même dynamique. Ainsi, l’Univers dans son ensemble – et chaque être humain en particulier – est plongé dans un processus de feedback de l’information par lequel il devient de plus en plus conscient. Le niveau fondamental de qui nous sommes rayonne et s’effondre perpétuellement sur lui-même, en une boucle infinie de rétroaction qui fait vaciller et changer le monde holographique autour de nous et, par conséquent, notre expérience de la conscience.
Lorsque la gravité entraîne l’information de la matière à la singularité du vide quantique , celle-ci est mise en commun avec l’information relative à l’expérience que toutes les autres consciences individuelles ont eu au niveau de la matière. Chaque conscience devient alors, par l’intermédiaire du vide, connectée à l’ensemble de l’information des autres consciences, c’est-à-dire à la conscience universelle. La force électromagnétique redéploye du vide vers chaque conscience individuelle cette information ainsi mise à jour via l'espace-temps appelé aussi espace-mémoire.
Nassim Haramein a pris le parti d’ajouter les forces de torsion [1] et les effets Coriolis [2] aux équations de champ d’Einstein. Il décrit alors un espace-temps qui ne fait pas simplement que courber : il « tombe » vers son centre, la singularité, en tournant sur lui‐même comme un vortex. Comme deux vortex, en fait, car il s’enroule vers la singularité à partir de deux directions polarisées opposées.
Plus l’espace-temps descend vers la singularité, plus sa vitesse approche celle de la lumière. Cela génère d’énormes forces centrifuges qui provoquent un mouvement d’expansion. Lequel se trouve tôt ou tard freiné par la force de gravité, qui le canalise alors à travers les pôles des vortex pour le ramener vers la singularité.
Les vortex qui définissent l’espace-temps sont des structures toroïdales. Plus précisément, la topologie universelle de l’espace-temps est constituée de double tores en rotation. Les deux tores de chaque vortex tournent en sens inverse l’un de l’autre. Ils se dilatent et se contractent continuellement.
Cette modification de la structure de l’espace-temps découverte par Nassim Haramein est directement liée à la modification de la structure des trous noirs qu’il propose également.
Une mer de trous noirs et de trous de ver
Les trous noirs tapissent l’espace-temps de minuscules points, de sorte que celui-ci ressemble à une mer d’énergie dynamique. Comme une mer d’information pixellisée par de minuscules trous noirs intriqués, qui communiquent entre eux grâce à des trous de ver (lire l’article Indéterminisme et intrication). De l’intrication des trous noirs découle le fait que l’information dont ils sont porteurs ne voyage pas. Dès qu’une information change – ce qui se produit constamment – elle apparaît instantanément dans tout l’Univers. Indépendamment donc de la vitesse de la lumière
Cette mer d’énergie spatio-temporelle existe au niveau le plus fin qui soit significatif pour définir notre relation à l’univers : le champ de Planck. Autrement dit, l’espace-temps est quantifié en minuscules vibrations au niveau quantique. Nassim Haramein les appelle Unités Sphériques de Planck (tout en sachant qu’elles sont en fait toroïdales).
Ces sphères tournent depuis le niveau quantique, entraînant la rotation de tous les objets dans l’univers. Ainsi, la matière tourne car l’espace-temps qui définit la matière tourne à la base.
Et non seulement la pixellisation de l’espace-temps explique la rotation mais elle permet de décrire la gravité quantique.
Espace‐temps = espace‐mémoire
Tout existe déjà dans cette matrice quantique, en tant qu’énergie. A notre échelle, nous ne percevons ni la granulosité ni l’énergie du champ de Planck. L’espace-temps nous semble lisse, la matière semble occuper l’espace.
Ce n’est qu’une apparence. En fait la matière n’est pas dans l’espace, elle est une extension de l’espace, une extension du champ d’énergie de Planck. Elle est manifestée à partir de l’énergie du vide, retourne dans le vide, se manifeste à nouveau, etc. grâce à la dynamique toroïdale fondamentale de l’espace-temps. Chaque fois qu’elle se manifeste, elle le fait cependant avec de légères différences. Parce que l’information dont elle est porteuse a été influencée par tout ce qui s’est créé entre-temps. De fait, la création de la matière suit un processus de retro‐alimentation.
Au fur et à mesure que la matière est manifestée, l’information dont elle est porteuse s’encode sur la structure de l’espace. On pourrait dire aussi que l’information s’encode progressivement, à mesure que l’expérience se manifeste, à tous les niveaux dans l’Univers. Cet encodage témoigne en quelque sorte du chemin parcouru. Il s’inscrit dans l’espace sous forme de coordonnées spatio-temporelles.
La notion de chemin n’a toutefois de sens qu’à notre échelle et d’après notre perception linéaire du temps. Nassim Haramein parle de mémoire de l’univers, encodée dans la structure de l’espace. Il utilise la notion de champ spatio-mémoriel plutôt que de champ spatio-temporel afin d’illustrer le fait que l’univers est en perpétuel apprentissage sur lui‐même, à tous les niveaux.
Pour être la partie humaine de Dieu, pour que cela soit une bénédiction, nous aurons à nous mettre dans un état d'amour, un état de sérénité tranquille, de joie lucide, de bienveillance, en mode d'émetteur-récepteur qui laisse venir le vortex de la confiance et de la gratitude, ce qui va produire l'onde scalaire adéquate capable de nous mettre en lien avec le Tout.
Pour mieux dialoguer avec son âme-esprit, la conscience étendue aux dimensions cosmiques, nous pouvons apprendre, comme nous y invite la coach spirituelle Sarah Diviné, à ne pas chercher à tout comprendre, à apaiser notre esprit, à écouter notre corps, à nous amuser en suivant une intuition même si elle est un brin hallucinante, à flotter au-dessus de nos imperfections. Et surtout à nous émerveiller.