L'être pour la vie se doit de déborder l'habituel: d'aller vers une meilleure interaction avec l'Univers.
Aujourd'hui, la science moderne a affiné notre compréhension de la matrice de Planck, la décrivant comme une forme d'énergie qui a toujours été présente partout depuis le big-bang du début des temps. L’existence de ce champ implique trois principes ayant une influence directe sur notre vie, nos actions, nos croyances et même sur ce que nous ressentons au quotidien. Il est vrai que ces idées sont en parfaite contradiction avec plusieurs croyances scientifiques et spirituelles établies. En même temps, toutefois, ce sont justement ces principes qui nous procurent une vision émancipatrice du monde et de la vie.
Le premier principe indique que toutes choses sont interconnectées parce que tout existe à l'intérieur de la Divine Matrice. Si c'est le cas, ce que nous faisons dans une partie de notre vie doit avoir une influence sur les autres parties.
Le deuxième principe affirme que la Divine Matrice est holographique, ce qui signifie que toute portion du champ contient tout ce qui existe dans le champ. La conscience elle-même serait holographique, ce qui signifie que la prière que nous faisons dans notre salon, par exemple, existe déjà chez les êtres chers pour qui nous prions. Autrement dit, nul besoin d'envoyer nos prières nulle part puisqu'elles sont déjà partout.
Le troisième principe part du fait que le passé, le présent et le futur sont intimement liés. La Matrice semble être le contenant du temps, procurant la continuité entre nos choix présents et nos expériences futures.
Quel que soit le nom que nous lui donnions et quelle que soit la définition qu'en fournissent la science et la religion, il est évident qu'il y a là quelque chose - une force, un champ ou une présence - constituant ce "grand filet" qui nous lie les uns aux autres ainsi qu'à notre monde et à un pouvoir supérieur.
Si nous saisissons vraiment ce que signifient ces trois principes quant à notre relation aux autres, à l'univers et à nous-mêmes, les événements de notre vie prendront un tout nouveau sens. Nous deviendrons des participants, non des victimes, de forces que nous ne pouvons ni voir ni comprendre. Ce sera le véritable début de notre émancipation…
La Matrice est omniprésente; Elle est: 1) le contenant de l'univers; 2) le pont entre notre monde intérieur et notre monde extérieur; 3) le miroir reflétant nos pensées, nos sentiments, nos émotions et nos croyances. 4) Elle est l'Intelligence suprême. 5) En évolution et en création permanente. 6) Une Volonté suprême.
L'image de la foi, qui déplace les montagnes, utilisée par Jésus prend ici tout son sens : l'attente ou la croyance que nous avons pendant que nous observons choisit la possibilité qui devient ensuite notre réalité. Les guérisons opérées par ce biais sans médicament à l'hôpital de Beijing, en Chine, l'atteste.
Fondamentalement, cela signifie des bouleversements de notre approche de tout : ici et là, maintenant sont synonymes, le temps et l'espace sont abolis dans la matrice. « Le temps est ce qui fait que tout ne se produit pas en même temps (John Wheeler). » Le futur et le passé sont simultanés pour Einstein ; la matrice fait le lien ; ici est là, qui permet la vision à distance : des expériences ont été pratiquées par l'armée américaine ; alors est maintenant : en reprenant l'expérience de la double fente quantique, Wheeler a pu démontrer que le comportement des particules peut choisir de connaître une propriété après que l’événement a déjà dû se produire. Cette expérience en a conduit une autre pour savoir s'il y a une gomme quantique. Et oui, des choses qui se produisent après le fait peuvent changer (effacer) le comportement des particules à un point antérieur du temps.
En théorie, nous pourrions influencer notre passé, nous dégager de traumatismes, voir le présent comme résultant de boucles de rétroactions cosmique. Mais si nous parlons à la Divine Matrice, comment savoir si elle nous répond ? Elle reflète nous croyances les plus profondes et les plus vraies.
En changeant notre regard sur notre passé, nous changeons le fonctionnement chimique de notre corps. Il importe alors d'examiner les 5 miroirs traditionnels des relations humaines.
1. Le reflet du moment : nous invite à reconnaître la relation existant entre ce que nous faisons et ce qui se passe dans notre entourage, à prendre conscience donc de schèmes induits.
2. Le reflet de nos jugements du moment : ils sont subtils et souvent liés à nos valeurs que nous imposons aux autres sans savoir s'ils peuvent les partager ou les respecter. Quand il y a trahison, se pose alors le risque du cercle vicieux via le schème de la vengeance ou de la punition...Pour en guérir, il faut trouver le moyen de transformer nos jugements par exemple en bénissant ceux par qui nous avons appris quelque chose.
3. Le reflet de ce que nous avons perdu ou abandonné, ou ce qui nous fut enlevé : par nécessité, pour survire ou par calcul, il y a des fragments de nous-mêmes que nous avons perdus, abandonnés ou qui nous ont été enlevés ; le miroir des autres nous est donné pour le réaliser, pour comprendre le vide laissé ; le miroir nous montre par exemple comment d'autres gens ont réussi à maintenir de la compassion, de la bienveillance, de l'amour, ou tout autre valeur généreuse de soutien à soi et aux autres, dans leur vie et cela nous fascine car cela nous rappelle que nous aurions, nous aussi, peut-être pu ne pas y renoncer...Cela nous révèle à quoi nous aspirons et qui est toujours en nous.
4. Le reflet de notre nuit obscur de l'âme : souvent, nous fonctionnons en nous accrochant au statut quo par peur de ne trouver mieux ; nous somme en attente de changement tout en dissimulant nos véritables sentiments ; il arrive ainsi que nos ayons souhaité entrer dans la nuit obscure de l'âme, en voulant faire l'expérience de nos plus grandes peurs pour les guérir.
5. Le reflet de notre plus grand acte de compassion : nous sommes nos plus sévères critiques ; nous avons des images et des repères, y compris de perfection, qui deviennent une norme de comparaison. La Divine Matrice nous reflète ce que nous ressentons de nous-mêmes, notre performance, notre apparence, nos relations, nos réalisations, etc. ; elle nous le fait voir y compris aussi via les autres pour que nous puissions faire un nouveau choix.
Nous devons devenir dans notre vie ce que nous choisissons d'expérimenter dans notre monde.
Notre existence comme notre corps est holographique ; nous sommes et nous englobons la création entière ; nous sommes un schème intégré à d'autres schèmes ; et chacun est complet en lui-même ; nous reflétons aux autres des morceaux de l'ensemble en boucles de rétroactions cosmiques ; il se pourrait alors que la boucle d'expérience de la vie continue aussi longtemps que nous ne sommes pas totalement guéris...
La métaphore de la Divine Matrice permet une autre approche du réel conçu et pensé en dehors du déterminisme. Elle annonçait une nouvelle réalité en marche qui s'appuie notamment sur le champ magnétique de notre coeur:
Le réseau neuronal du cœur
Dans les années 1970, les chercheurs américains John et Béatrice Lacey ont mis en évidence l'existence d'un important réseau neuronal dans le cœur en relation bidirectionnelle avec l'amygdale, le thalamus et le cortex dans le cerveau.
On croyait auparavant que tous les ordres venaient du cerveau ; ce n'est pas le cas, car le système nerveux du cœur peut refuser d'exécuter des ordres venant du cerveau. Plus étonnant encore, le cœur peut envoyer des "ordres" au cerveau qui, non seulement les comprend, mais leur obéit. Ce lien bidirectionnel se fait avec l’amygdale notamment impliquée dans la gestion des émotions et des sentiments.
Ainsi, le cœur possède son propre cerveau, un système nerveux indépendant doté d’environ 40 000 neurones comme ceux que l’on trouve dans les centres corticaux. Il est donc un organe auto animé – un deuxième cerveau en somme - qui nous envoie des signaux émotionnels et intuitifs pour diriger notre vie.
Autonome, le cœur sécrète différentes hormones, telles que l’ANF (Hormone atriale natriurétique factor) qui régule la tension artérielle et l’ocytocine (elle est impliquée dans toutes les facettes de l'amour, depuis l'acte sexuel jusqu'au partage d'un repas entre amis), qui bloquent les Hormones du stress, stimulent les organes reproducteurs et interagissent avec le système immunitaire. Il agit alors comme un oscillateur puissant qui entraîne tous les autres systèmes du corps et bien sûr le cerveau (cerveau limbique, siège de nos émotions).
Le cœur avec ses battements constituent l'oscillateur le plus puissant de l'organisme : son champ magnétique généré par l'activité électrique est le plus puissant de ceux produits dans l'organisme:
◾Le champ électrique du cœur est 100 x plus puissant que celui du cerveau
◾Le champ magnétique du cœur est 5000 x plus puissant que celui du cerveau
Notre cœur produit des champs qui changent notre corps et notre monde (500 fois plus que le cerveau), ce qui en fait un organe central chez l'être humain. Les nombreux oscillateurs biologiques de l'organisme vont se synchroniser sur cet oscillateur majeur qui va influencer toutes les molécules constitutives de l'organisme ainsi que les réactions chimiques dans lesquelles celles‐ci sont impliquées. Le cœur, via le Système nerveux sympathique, est associé aux réactions de « combat / fuite », à l’accélération du rythme cardiaque, à la contraction des vaisseaux sanguins, à la stimulation des hormones du stress (comme l’adrénaline). Il dilate les voies pulmonaires, favorise la production et la libération du glucose, contracte les vaisseaux sanguins de la peau. Et par le Système nerveux parasympathique, il est associé aux réactions de calme et de relaxation, apaisant les battements cardiaques. La cohérence cardiaque favorise au niveau organique :
‐ l’augmentation de l'efficacité du système immunitaire
‐ l’augmentation du taux de DHEA (hormone ralentissant le
vieillissement dite « hormone de jouvence ») de près de 200%
‐ une baisse de la tension artérielle chez les hypertendus
‐ un état d'équilibre des autres systèmes (respiratoire, cardiaque, digestif, immunitaire) sous contrôle du Système nerveux autonome.
La cohérence cardiaque touche aussi aux compétences sociales :
‐ écouter les autres et accepter la critique
‐ devenir capable de développer des comportements affirmés où l’on exprime un sentiment avec fermeté mais sans agressivité
‐ se donner les moyens de gérer ses émotions au quotidien
‐ améliorer nos capacités à percevoir le monde
‐ prendre les bonnes décisions
‐ augmenter son pouvoir magnétique
‐ être par une sensation diffuse de bien‐être.
Il ne peut donc y avoir de spiritualité sans cohérence cardiaque, sans une interaction harmonieuse entre les trois C : le Corps, le Cœur et la Conscience. Et disons-le clairement, toute disharmonie se répercute en se traduisant par des dysfonctionnements psychosomatiques, à tout le moins par des effets chaotiques et des pathologies dues au stress comme à la négativité.
La poésie rejoint ici une réalité trop peu connue.
Tout comme elle réhabilite l’usage de ce mot dans la Bible qui conçoit l’homme comme un tout avec la somme de ses attributs physiques, intellectuels et psychologiques; ainsi, les termes modernes de caractère, personnalité, volonté, pensée, émotions captent quelque chose de la signification profonde de cœur utilisé 860 fois dans l’Ancien Testament et 160 dans le Nouveau Testament.
Ce deuxième cerveau va être impliqué également dans la synthèse de l’ocytocine, l’hormone de la maternité par excellence, produite par l’hypothalamus, les ovaires, les testicules, le thymus, les reins et le cœur. Son étude révèle qu’elle est impliquée dans la régulation de nos émotions et du stress, qu’elle favoriserait l’empathie, la confiance en soi, les élans amoureux et l’attachement. « En dehors de ces effets bien définis, le rôle de l’ocytocine dans le contrôle de la réponse au stress, de différents comportements ou encore du métabolisme glucidique/lipidique semble être très intéressant, particulièrement chez des patients obèses. Plusieurs études cliniques sont actuellement en cours pour évaluer l’impact de l’ocytocine dans le traitement de l’obésité. En tenant compte de ces nouvelles données, l’utilisation de cette hormone pour une perte de poids chez les patients obèses ou comme traitement complémentaire chez des patients diabétiques semble être prometteuse. (Revue médicale suisse, no 456-457.) » Elle favoriserait donc la lutte contre le mauvais cholestérol (Ldl-cholesterol) et l’assimilation du sucre par l’organisme.
Mais ce n’est pas tout, car le réseau neuronal du cœur est aussi impliqué dans la gestion de nos émotions décrites de plus en plus comme une activité clé dans l’esprit humain. De nombreuses études montrent les effets positifs de l’émotion sur la perception, l’attention, la mémoire, la prise de décision ou encore le jugement moral. Elle faciliterait également la mémorisation durant les phases d’encodage, de consolidation ou de rappel.
Loin d’être un simple muscle, le cœur devient donc incontournable dans la pratique d’une vie spirituelle. Surtout quand on connait le rôle et l'importance notamment des ondes gamma.
La communication gamma:
Selon Einstein, tout est énergie. Nous sommes énergie, tous les règnes du vivant le sont ainsi que la matière en apparence inanimée. C’est le taux vibratoire qui fait la différence. La matière est une densification de l’énergie et l’énergie est de la matière fine. Pour le Pr Marc Henry, le champ porte l'information et l'énergie ; si c'est collectif, c'est une onde ; sur son point zéro, c'est de l'information ; sur le point maximum de la propagation de l'onde, c'est de l'énergie. L'énergie et l'information sont portées par le même objet, l'onde, mais pas au même endroit. Mais avec une information, on ne peut pas changer la structure matérielle : là, c'est le rôle de l'énergie. Mais quand on a une information, on peut changer la matière par l'énergie. Tout est là ! L'information est donc le point zéro de l'onde. Ce à partir de quoi il peut y avoir de l'énergie. Le point Source / Origine en quelque sorte.
LA SYNCHRONISATION DES HÉMISPHÈRES
La plupart du temps, chaque hémisphère de notre cerveau engendre des signaux qui sont indépendants des signaux générés par l'autre hémisphère. Par contre, lors de certains états d'expansion de conscience, on a observé que l'activité électrique des hémisphères se synchronisait. Les chercheurs ont remarqué que cette synchronisation se produisait au cours de méditations profondes ou de périodes de créativité intenses, lors desquelles les deux hémisphères tendent à s'harmoniser l'un à l'autre pour atteindre un rythme unique et cohérent. Il existerait donc une corrélation entre le comportement de l'homme et l'activité de ses ondes cérébrales. La synchronisation favoriserait un sentiment d'unicité où l'individu fonctionne d'une façon plus intuitive. Il peut être en son être véritable.
Ce sont les ondes gamma qui le permettent au mieux ; pour favoriser une grande activité cérébrale, il faut associer les 3 cerveaux – reptilien, celui des mammifères et le néocortex – à travers de l’intensité, de l’affectivité et de la raison. C’est le langage reconnu par l’Univers permettant l’échange d’information.
Encore faut-il préciser de quoi on parle.
L’histoire humaine se résume à une gigantesque évolution cérébrale. Assurément, le cerveau de l’homme préhistorique émettait surtout des ondes lentes thêta ou alpha à l’état d’éveil. Aujourd’hui, les ondes bêta prédominent au quotidien. Les ondes gamma prédomineront l’humanité de demain. Les crises incessantes qui secouent la planète nous aident, en vérité, à éveiller les ondes gamma supérieures du cerveau. Elles symbolisent l’étape prochaine de notre évolution cérébrale.
Grâce aux ondes gamma, notre intelligence intuitive croît exponentiellement. Notre conscience travaille de plus en plus avec le suconscient ; un peu comme si nous connections notre conscience à un super ordinateur capable de gérer toute la complexité infinie de nos vies modernes. Les ondes gamma développent notre lucidité pour résoudre nos problèmes avec créativité.
Les ondes gamma aident aussi à nous ancrer dans un état émotionnel positif, car nous devenons conscients de l’énergie infinie de l’inconscient. Nous découvrons alors que l’essence même de tout ce que nous recherchons dans la vie — l’énergie de l’amour, du succès, du pouvoir, de la confiance et de l’abondance — se trouve déjà là, en notre for intérieur, sans besoin d’aller prendre cette énergie autour de nous. Ainsi, nous devenons capables de vivre dans la joie, la sérénité, le bonheur et la confiance, même dans les moments difficiles.
Mais pour cela, il faut apprendre à déborder l'habituel car:
Considéré comme le père de l’épigénétique, Bruce Lipton se fait le promoteur de la nouvelle biologie. Cette biologie affirme que nous ne sommes pas prisonniers de notre hérédité et que d’autres facteurs, tels que nos pensées et l’environnement, ont une influence sur nos gènes.
« C’est votre vie qui n’est pas en harmonie. Si vous modifiez votre façon de vivre et vos pensées, vous transformerez complètement votre état de santé, car c’est l’esprit qui contrôle tout cela. »
Il s’avère que 70 % de nos pensées sont négatives et répétitives. C’est comme si on ingérait près des trois quarts de poison pour un quart de guérison. En résumé, si vous désirez maîtriser votre santé, la première chose à faire est de contrôler vos pensées. Et si vous le faites, vous aurez le contrôle de votre vie.
il est important de comprendre que 95 % de ce que nous pensons provient de notre inconscient. Mais attardons-nous d’abord à la partie consciente de notre cerveau. Le conscient est notre identité personnelle, qui nous sommes, notre partie créative. Notre conscient est comme un ange à l’intérieur de notre tête.
Mais le problème, c’est que nous créons notre vie de manière consciente — à partir de nos souhaits et nos désirs — seulement 5 % de notre journée. Si notre esprit et notre conscience ne contrôlent que 5 % de notre vie, c’est que pendant 95 % de notre journée, notre conscient se questionne constamment sur ce que nous allons faire.
Il faut donc apprendre à observer - avec tendresse ou d'un regard amusé -nos prédictions servant à nous adapter à ce qui se présente à nous: nous y trouverons nos convictions profondes, nos doutes, nos peurs, nos espoirs, nos stratégies gagnantes, nos envies de fuir, de faire le mort ou de lutter farouchement. Tout y est pour qui veut bien observer!
2) « Lorsque les cellules nerveuses veulent se connecter, elles synchronisent leur activité ». « Littéralement, elles accordent leur longueur d'onde. Nous avons notamment étudié le rôle des ondes gamma dans la communication entre des groupes de cellules dans l'hippocampe, et avons découvert ce qui peut être décrit comme un système de radios dans le cerveau. Les basses fréquences transportent la mémoire des expériences passées, les plus hautes véhiculent ce qui se passe sur le moment. (Laura Colgin)»
Selon la neurologue Fabienne Picard l'insula serait impliquée dans un mécanisme de prédiction de la façon dont le corps va se sentir quelques instants plus tard. C’est elle qui nous indiquerait que faire si l’environnement a changé. Si la prédiction est correcte ou l’erreur négligeable, alors nous nous sentons bien. Dans le cas contraire, nous ressentons un malaise qui stimule une nouvelle recherche d’adaptation. La comparaison entre la prédiction et la réalité est donc permanente. L'insula est impliquée dans nombre d'émotions de base : la souffrance, l'injustice, la colère, la peur, le dégoût, le bonheur et la tristesse. C'est elle qui établit une carte du corps en temps réel.
Il y a donc toujours - en temps réel - comparaison entre nos souvenirs dominants (heureux ou traumatiques) et la réalité rencontrée. En fait, dans ce cas de figure, le passé -présent - futur n'existe pas vraiment puisque tout est lu, scanné en fonction du passé - de nos souvenirs dominants - qui sert de base pour nous adapter au présent et au futur via une prédiction qui sera automatiquement corrigée si elle ne correspond pas à nos attentes. Nous fonctionnons avec ce mécanisme automatique inconscient sensé évidemment nous éviter d'avoir toujours à peser le pour et contre, à faire des choix incessants. Toutefois, ce mécanisme inconscient limite très clairement l'adaptation au Futur. La plupart du temps nous vivons dans une sorte de remake du passé adapté au présent. Pour avoir un véritable choix, il faut oser se dégager du fonctionnement automatique, voire même le re-conditionner autrement. Oser tout simplement quotidiennement des choix neufs; sortir du ressassement intérieur, positiver, bénir au lieu de maudire, voir le bien et le beau en soi et autour de soi, préférer la collaboration à la compétition, l'empathie, la compassion, l'accueil mutuel dans le non-jugement et la non-violence, préférer positiver, s'émerveiller d'un rien, se réconcilier avec un Univers qui nous encourage à devenir concrètement ce que nous voudrions voir se réaliser dans notre vie.
La vie bonne pour toutes et tous dans des institutions justes. La paix, la sécurité, la justice, l'abondance et les relations fraternelles pour toutes et tous! Voilà ce que devraient être nos objectifs.
Pour les atteindre, il sera nécessaire de quitter des habitudes bien ancrées.
V oici le résumé des principales convictions à nourrir pour réussir à coup sûr à échouer :
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Nous avons salement besoin du malheur. Être malheureux est certes à la portée du premier venu. Mais se rendre malheureux, faire soi-même son propre malheur sont des techniques qu’il faut apprendre (idem pour être en conflit avec les autres).
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Pour assurer son malheur, il est bon de définir sa règle de vie comme étant soi-même et de s’y tenir mordicus, surtout en faisant la sourde oreille à la voix de sa propre raison qui pourrait nous en écarter.
- Il est conseillé d’utiliser la glorification d’un heureux passé (enfance, adolescence, etc.). De minimiser ce que peut nous apporter l’avenir, de sorte de n’être bien ni dans l’un ni dans l’autre. De bien ancrer toute chose dans le regret et la culpabilité fataliste : jamais je n’aurais dû, mais, désormais, il est trop tard. Quitte même à rendre le passé responsable de choses malheureusement positives. Et il convient enfin d’appliquer la maxime : il suffit d’insister (l’autre nom pour la névrose), de redoubler d’effort en toute chose surtout dans l’application de son malheur, sans jamais remettre en question le système, puisqu’il ne peut y avoir qu’une seule solution.
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Il est bon aussi d’acquérir la certitude que nous sommes livrés sans défense à des forces, des pouvoirs qui échappent à toute maîtrise, à toute conscience, d’y consentir en souffrant par eux sans retenue.
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N’oublions pas de recourir à la ruse de l’évitement : vouloir éviter ce qu’on redoute (ou une difficulté) est le plus sûr moyen de perpétuer la situation ou la difficulté redoutée. Cela concerne tout particulièrement notre perception du danger et de la bienséance.
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Le recours à la prédiction est aussi précieux : il faut et il suffit que nous soyons convaincus ou nous laissions convaincre par d’autres d’un événement imminent (ou d’une réalité injuste, etc.) parfaitement indépendante – soi-disant de notre comportement – pour qu’elle se réalise.
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Il peut être très utile de se fixer des buts utopiques (utopia= nulle part), en somme de s’efforcer de ne jamais arriver nulle part. Chacun comprendra que plus le but est élevé, noble, plus il demande d’efforts et de temps. Ne pas arriver est alors acceptable.
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Pour échouer, n’oublions pas de pratiquer la démolition des relations en semant toujours la confusion entre les faits (objets ou ressentis) et la relation (gain ou soupçon). La variante puritaine recommanderait ici de tout faire sans ne jamais en tirer aucun plaisir.
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L’un des musts consistera à se soumettre au paradoxe du « Sois spontané !», une variante du « Sois heureux !». Comment accomplir par la volonté ce qui devrait être spontané ? La confusion, soigneusement entretenue en doubles contraintes paradoxales, permet une fantaisie illimitée.
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Le piège de l’amour qui devrait être une liberté, alors qu’il réclame une fidélité (ou une constance), va nous aider aussi grandement. Il suffit de ne jamais accepter en toute simplicité et gratitude ce que la vie peut nous offrir à travers l’affection de quelqu’un, en se posant plein de questions, en restant vigilant et sceptique ; ça marche à tous les coups !
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N’oublions pas de pratiquer à propos de tout, mais tout particulièrement de l’altruisme, la stratégie du doute et celle du soupçon : il y a toujours des motifs moins avouables, moins nobles derrière de bonnes intentions ou de bonnes actions ! Dans la relation d’aide comme dans le dévouement, il y a risque de collusion : je voudrais être sanctionné, confirmé, dans la vision que j’ai de moi-même ou dans ce que je désire montrer. L’autre est alors désiré tel qu’il me le faut.
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L’opacité demeure un atout précieux : il s’agit d’affronter toutes les preuves du contraire en continuant de tenir ses avis, sa propre conduite pour évidente et normale ; ce sont les autres qui sont…
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Pour bien consolider l’enfer, il faut considérer la vie comme un jeu à somme-zéro dans lequel la seule alternative est de perdre ou de gagner. L’enfer y gagnera encore si nous considérons toute la vie comme un jeu à somme-zéro, en imaginant qu’on ne peut gagner tous les deux, qu’il faut vaincre l’autre pour ne pas se perdre soi-même, et qu’il est impossible de vivre en équilibre, en harmonie.
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En résumé, comme le disait Dostoïevski dans Les Possédés : L’homme est malheureux parce qu’il ne sait pas qu’il est heureux. Ce qu’il faut traduire par la situation est désespérée, et la solution désespérément simple !