"La confiance est un rapport au monde et à notre environnement. Ce qui permet de faire le lien entre la confiance que l’on a dans le monde, dans les objets, dans les personnes ou dans les institutions, c’est la notion d’attente de comportement. A chaque fois que l’on agit, on s’attend à ce que les choses, les personnes ou les institutions se comportent d’une certaine manière. En agissant, on parie qu’elles le feront. La confiance est le nom de ce pari. Mark Hunyadi."
La confiance est Espérance ferme, assurance d'une personne qui se fie à quelqu'un ou à quelque chose. Le verbe confier (du latin confidere : cum, « avec » et fidere « fier ») signifie, en effet, qu’on remet quelque chose de précieux à quelqu’un, en se fiant à lui et en s’abandonnant ainsi à sa bienveillance et à sa bonne foi. L’étymologie du mot montre par ailleurs les liens étroits qui existent entre la confiance, la foi, la fidélité, la confidence, le crédit et la croyance. Depuis la Modernité pourtant – et la fin du modèle théologico-politique qui pensait la confiance en termes de foi en Dieu –, nombreux sont ceux qui préfèrent concevoir la confiance comme un mécanisme de réduction des risques, ou encore comme le fruit d’un calcul rationnel, en laissant de côté ce qui nous paraît être une composante essentielle de notre confiance : le fait qu’elle place d’emblée celui qui fait confiance dans un état de vulnérabilité et de dépendance. Il ne s’agit pas de croire que la confiance doive être absolue et aveugle, ou que les autres soient toujours fiables et dignes de confiance. Mais il ne s’agit pas non plus de penser que la seule confiance digne de ce nom soit ce qu’aujourd’hui on appelle couramment la « self-estime », une forme d’assurance qui permettrait à ceux qui en sont pourvus de ne dépendre de personne.
La confiance est une figure qui émerge dans un contexte donné (une Gestalt). Elle sera l'opposé ou le dépassement de la peur, de la méfiance, du soupçon, du mensonge, du chaos ou du simple égocentrisme. Elle est un pari qui va dépendre des circonstances présentes bien entendu mais aussi de nos lectures individuelles du monde: elle sera en lien avec nos expériences positives et négatives, nos aptitudes ou nos doutes, nos stratégies et nos bloquages.
Et c'est parfois à la fin de sa vie qu'on s'en rend compte:
« Si je pouvais refaire ma vie, j'essaierais de faire plus d'erreurs. Je n'essaierais pas d'être aussi parfait. Je serais moins sage que je ne l'ai été au cours de ce voyage-ci. En fait, il y a, je le sais maintenant, très peu de choses que je prendrais au sérieux. Je serais plus fou, je serais moins hygiénique. Je prendrais plus de chances, je ferais plus de voyages, j'escaladerais plus de montagnes, je nagerais dans plus de rivières, je regarderais plus de couchers de soleil, j'irais à plus d'endroits où je ne suis jamais allé. Je mangerais plus de crème glacée et moins de haricots. J'aurais plus de problèmes réels et moins d'imaginaires. J'ai été, voyez-vous, un de ceux qui vivent avec retenue et sainement, heure après heure et jour après jour. Oh ! j'ai aussi eu du bon temps, et, si je devais recommencer, j'en aurais plus encore, en fait, j'essaierais même de n'avoir que du bon temps. J'ai été un de ces gens qui ne vont nulle part sans un thermomètre, une bouillotte, de quoi faire des gargarismes, un imperméable et un parachute. Si je devais recommencer, je voyagerais cette fois avec bien moins de bagages. Si je devais tout recommencer, je me mettrais nu-pieds plus tôt au printemps et je le resterais jusqu'à plus tard en automne. J'enfourcherais plus de manèges, je regarderais plus de levers de soleil et je jouerais avec plus d'enfants, si je devais revivre ma vie, mais, voyez-vous, tout est fini pour moi, mais vous, ne faites pas les mêmes erreurs que moi. »
Nous avons besoin de confiance à tous les niveaux: pour savoir qui nous sommes, vivre au mieux en société dans des institutions fiables, un environnement paisible et adapté; la confiance est mise à mal par la montée des populismes, les dangers climatiques, la mondialisation économique, le défouloir écoeurant des réseaux sociaux, etc. Néanmoins, si nos sociétés n'ont pas encore sombré dans la guerre des clans mafieux, le risque est bien réel. Il nous faudrait de nouvelles perspectives technologiques et économiques: le contrôle de la gravité, la possibilité de puiser gratuitement l'énergie du vide, ce qui permettrait de dépolluer rapidement notre Terre. Et surtout: la prospérité pour toutes et tous! Une chance d'en finir avec les violences endémiques de l'humanité. Il se pourrait que cela soit écrit dans le sens de l'évolution.
Une évolution qui nécessite une meilleur contrôle de la violence. Avec aussi une approche moins matérialiste et plus spitrituelle de la vie et de l'Univers.
Dans la tradition biblique, la confiance est fondamentale: Dieu est Celui qui est, était et sera; Il est aussi Celui/Celle qui fait des câlins.
Voici une histoire à propos de la confiance:
Une femme vint un jour trouver Rabbi Meir et lui demanda de prier pour elle afin qu'elle donne le jour à un fils. Le rabbin acquiesça, à une condition toutefois : qu'elle soit prête à donner cinquante roubles pour une famille qui n'avait pas de quoi se loger. La femme objecta qu'elle ne disposait pas d'une somme d'argent aussi importante, mais qu'elle voulait bien donner dix roubles. Le rabbin n'en démordit pas : cinquante roubles, pas un de moins. La femme lui proposa vingt roubles. Rabbi Meir réitéra son exigence : cinquante roubles. Sa visiteuse fondit en larmes et s'écria :
— Dans ce cas, Rabbi, il ne me reste pas d'autre solution que de placer ma confiance en Dieu et d'espérer qu'il me viendra en aide ! En l'entendant, Rabbi Meir sourit et déclara :
— C'est justement ce que j'attendais. Maintenant que tu es disposée à t'appuyer, non sur moi et sur mes prières, mais sur Dieu lui-même, je suis certain qu'il t'exaucera.
La confiance est l'arme la plus efficace contre le chagrin, contre l'absurdité de l'existence et contre le mal. C'est le mais qui s'oppose courageusement au doute, au pessimisme et à la peur. Dieu remplit d'une espérance qui résiste à tous les assauts du désespoir.
La confiance désarme la méfiance, l'angoisse et mille autres appréhensions.
La confiance est l'arme la plus redoutable au monde.
Dieu dit à Moïse : « Je suis qui je suis » Exode 3,14
Le texte dit en fait : « Je suis celui que je serai », je suis celui à qui on peut se fier, qui ne change pas. C’est exactement la conception de la vérité pour l’Ancien Testament. Ce n’est pas l’aletheia des Grecs, pour lesquels la vérité est ce qui sort de ce qui est caché. C’est ce qui est fermement établi, qui tient sa promesse, qui exécute sa menace, qui répond à l’espérance donnée. L’être n’est pas la forme la plus achevée de ce qui est, mais il est ce qui donne à tout ce qui est la possibilité d’être.
Dieu est Vie, il est l'essence de la Vie, ou, si l'on préfère, l'essence de la Vie est Dieu. Dieu est en lui-même révélation, il est la Révélation primordiale qui arrache toute chose au néant, une révélation qui est l'auto-révélation pathétique, c'est-à-dire la souffrance et l'auto-jouissance absolue de la Vie. Comme dit Jean, « Dieu est amour », parce que la Vie s'aime elle-même d'un amour infini et éternel. Nous l'adorons en esprit et en vérité mais comme le disait Pascal c'est le cœur qui sent Dieu et non la raison.
Placide Gaboury disait fort justement : « Nous sommes faits pour être harmonisés, en paix, créateurs et heureux. Nous sommes faits pour apprendre à aimer, nous sommes des centres d’amour et de compassion encore peu dégrossis, manquant de constance et de rectitude. La vie nous engage à aimer, elle ne fait que cela vraiment. »
Je suis bien sûr à l'image de Dieu: esprit, amour, liberté, créativité. Je suis mon passé et mon présent, qui je décide d'être en vérité à chaque instant. Mais je suis aussi qui je serai, QUI et CE QUE je déciderai d'être. C'est là tout l'intérêt et l'enjeu de la foi qui est toujours un appel-réponse: l'appel à une juste relation à toute chose qui marque le refus du chaotique destructeur, et la libre réponse que chacun-e lui donne. Le lieu de l'amour est l'amour même, toujours premier, sans être objectif, lié aux pulsions, au corps, au social ou à la moralité. Ainsi l'origine n'est pas le début individualisé de la vie mais ce à partir de quoi l'individu peut exister et se construire. Une aventure infime et infinie, l'origine originante de tous les possibles que rien n'épuise ni ne mesure. Foi envers autrui, foi envers soi-même, avancée vers l'horizon de la vie heureuse : la Pacification. « Finalement, finalement, vous ne devez, nous ne devons craindre qu'un ennemi, un seul ennemi : la sombre tristesse qui envahit tout et défait le lien merveilleux qui nous donnait d'être un en nous-mêmes et un avec nos proches, jusqu'à l'infini. Un seul ennemi : cette tristesse de ténèbre, cette amertume qui hait la naissance et la vie ; car c'est de ce gouffre que sortent les cruautés, les abandons, les replis, les angoisses. De là sort l'extrême, l'inhumain— l'inimaginable froideur des organisateurs de massacres. (Maurice Bellet)»
L’humaine tendresse n’a pas pu se dire ; elle ne s’est pas incarnée pour libérer du jugement et devenir cette douce présence qui nous fait sortir de l’enfermement. « En vérité, toujours demeure en l'homme (en vous comme en moi) puisqu'il vit, au moins une légère trace, un reflet de ce don qui précède tout et qui fait que malgré tout nous pouvons nous réjouir d'être nés.
Heureuse rencontre, d'une parole qui nous éveille là! Cela est vrai de toute vie, même si nous ne savons pas comment, même si celui qui la vit est jour après jour dans la ténèbre. (Maurice Bellet) »
Comment ne pas voir dans la trace de ce don qui précède tout cette nostalgie d’un état fœtal béat ? Tout semble avoir été dit. Le mal/malheur tout comme les malveillances/maltraitances prennent leur origine dans cette parole qui n’a pas été dite – pas assez répétée avec tendresse – pour que naisse un double sentiment : il est bon d’être né et la vie est bonne. Manque cette foi envers autrui et soi-même indispensable à l’avancée vers l’horizon de la vie heureuse, désencombrée de nos fureurs et férocités. Pour Maurice Bellet, il faut oser aller dans le vide du vide, au-delà de toute pensée, concept, justification pour rencontrer la tendresse libératrice du Père. Pour Lytta Basset, c’est la Bienveillance du Tout Autre incarnée en Jésus Christ qui fait de nous des enfants de Dieu habités par un désir de mieux vivre-ensemble capable de s’incarner dans une sollicitation mutuelle responsable et respectueuse. Tous deux nous invitent à devenir capables de Dieu en la bienveillance assumée ou dans la parole dite en référence à cette humaine tendresse.
Ainsi JE suis l'invitation d'en-haut: la vie bonne pour tous dans des institutions justes! J'y suis invité, encouragé, je m'y lance et m'y risque sans obligation ni contrainte, et surtout pas pour mériter un paradis! L'invitation est toujours présente et à venir, à concilier avec le passé souvent handicapant et l'égo toujours présent. En vis-à-vis, la promesse divine conforte la double conviction intime qu'il est bon d'être né, que la vie peut être vraiment bonne! Surtout quand elle est ancrée dans cette tendresse libératrice forcément bienveillante et bienfaisante. sans calcul ni imposition mais un simple don qui peut s'exprimer de multiples manières: don d'amitié, don de bienveillance, don de sagesse, don de prière, don de gaieté, don de parole, don de discernement, don de générosité, don de patience, don d'improvisation, don d'écoute, don d'organisation, don d'intelligence, don de disponibilité ; c'est pourquoi nous portons le souci les uns des autres ; si un membre souffre, nous partageons sa souffrance ; si un membre est dans la joie, tous se réjouissent.
« La grâce est désormais, s’il est permis de risquer un paradoxe, la loi sous laquelle il nous est donné de vivre et de laquelle toute notre condition humaine reçoit ses impulsions et son style. Gratuité absolue, Amour inconditionnel de Dieu, elle est l’Amour qui libère l’homme pour l’Amour, la gratuité qui le libère pour la reconnaissance .» C. Senft, Jésus de Nazareth et Paul de Tarse, éditions Labor et Fides 1985, p.97.
Dans cette grâce, cette tendresse divine se conjugue la joie d'être libéré par amour pour l'amour; d'elle peut éclore le pardon ou l'amour des ennemis notamment déjà évoqués. Plus elle sera éprouvée, certaine plus elle sera efficace et efficiente. Les personnes qui ont vécu des expériences de mort imminente, des sorties de corps, des moments de conscience étendue, notamment à travers la encontre avec la lumière divine, en reviennent très souvent transformés: ils n'ont plus peur de la mort et veulent mordre la vie à pleines dents. Leur Moi, leur égo a comme été flashé, recadré. Il est habité par un souvenir inoubliable et une sérénité indescriptible. Certaines personnes tentent même de reproduire en peinture cet rencontre avec la Lumière divine, c'est tout dire.
Deux obstacles majeurs sont à surmonter: l'anesthésie affective et le refus de la vulnérabilité.
L’anesthésie affective et l’enfermement en soi-même sont des expériences beaucoup plus communes qu’on ne veut bien l’avouer. Car, pour la plupart, nous ne croyons pas – ou plus – à la possibilité d’un amour véritable, vivant, puissant sans être dévorant. Et ce n’est pas l’idéologie de l’amour tel que l’a enseigné un certain christianisme qui peut nous être d’un quelconque secours : il nous emprisonne au contraire dans une relation mortifère. Lytta Basset nous montre pourtant qu’existe en chaque personne une étonnante réceptivité à l’amour, prête à s’épanouir dès lors que l’on consent à accueillir le manque comme une bénédiction. L’amour qui se sait indigent laisse la place à un « souffle de vérité » qui déstabilise, mais pour venir à bout des confusions, blocages et ressentiments. Il mène alors à la découverte d’une « part de feu » en soi dont on ne savait rien. Ce feu, ce souffle qui traversent tout être humain, sont ceux dont parle l’Évangile. Nous sommes invités à nous y exposer, hors de toute contrainte sociale, morale ou religieuse, pour accéder à des relations affectives fécondes.
La vulnérabilité est chez tous. Tous sont à risque d’être blessés, moi y compris. Au nom de cette fragilité ontologique, il y a lieu de définir un au-delà au Soi qui nous protège individuellement et collectivement tout en favorisant l'épanouissement de la vie. L'objectif demeure bien celui posé par Thierry Tournebise : « c'est sentir la vie en soi et autour de soi, c'est se percevoir et percevoir autrui. C'est savourer le bonheur de sentir palpiter l'existence dans ce qu'elle a de plus précieux et de plus intime. Qu'il s'agisse de peines ou de joies, ça palpite, ça se montre, ça se partage, ça se rencontre... » ; c'est faire advenir cette joie imprenable du ce sans quoi nous serions livrés au néant et à la nuit de nos pulsions archaïques
Le rejet de la vulnérabilité découle le plus souvent de son association avec des émotions négatives comme la peur, la honte, le chagrin, la tristesse et la déception. Ce sont des émotions dont on ne veut pas parler, même quand elles affectent profondément la manière dont on vit, aime, travaille, dirige. Ce que la plupart des gens échouent à comprendre, et qu’il m’a fallu une décennie de recherches pour éclaircir, c’est que la vulnérabilité est également le berceau des émotions et des expériences qui font follement envie. La vulnérabilité est le terreau de l’amour, de l’intimité, de la joie, du courage, de l’empathie et de la créativité. Elle est la source de l’espoir, de la responsabilité et de l’authenticité. Quand on veut éclaircir ses objectifs et mener une vie plus spirituelle, la vulnérabilité est la voie à emprunter.
Nous sommes sous l'emprise de 3 robots: l'émotionnel-juge, le mental, la conscience égotique. Pour les orienter différemment, il faut pratiquer le détachement, le lâcher prise et le laisser venir dans la confiance.
Travaille comme si tu n'avais pas besoin d'argent !
Aime comme si personne ne t'avait jamais fait souffrir !
Danse comme si personne ne te regardait !
Chante comme si personne ne t'écoutait !
Vis comme si le paradis était sur terre !
L'interaction avec l'Univers réclame 9 étapes selon Philippe Guillemant:
-
Avoir besoin d’une aide authentique et persister à en faire la demande à l’univers.
-
Nourrir la demande d’une préoccupation persistante
-
S’y lancer en dehors de la voie causale par une prise de risque non réfléchie
-
Lier la demande à de nouvelles intentions importantes dans notre vie
-
Le vivre dans le libre arbitre en se confiant au pouvoir créateur de notre Âme-Esprit
-
Atteindre un niveau de détachement et de confiance
-
Laisser naître en soi un authentique sourire intérieur, une joie imprenable
-
Sortir des sentiers battus en privilégiant notre rôle d’observateur, capteur, acteur de l’univers.
-
Privilégier le don de soi et en ressentir l’Amour-volonté qui l’accompagne.
Pour lui, on est automatiquement connecté au Soi quand on prend distance d'avec le mental, l'ego, des jugements automatiques et des diabolisations, donc des nuisances émotionnelles, car c'est dans la nature de l'humain profond que d'être connecté, spirituel. C'est un apprentissage qui réclame des efforts avant tout par le détachement, le lâcher prise et la confiance. Cela permet d'activer l'intuition comme mode de connexion au Soi. La foi est la connexion émotionnelle au Soi mais elle n'a rien à voir avec des croyances qui sont, elles, totalement reliées au mental, et universelles y compris chez les scientifiques. Nos connexions nous relient alors au futur déjà réalisé sans passer par le présent ou la causalité.
Le tunnel de vie change, nos intentions excitent le vide quantique et nos zones de faibles densités sont reliées dès lors que nous sortons des sentiers battus ou de nos modes de vie habituels. Alors le futur est bien obligé de créer le présent par rétro-causalité. Mais cela ne se fait pas d'un coup: le futur résiste au désir de changement; il faut que des probabilités nourrissent en densification le souhait déposé. L'ancien futur reste actif dans le temps imaginaire: il peut donc ressurgir, et vient de toute façon perturber les changements souhaités. Au niveau de la société, le paradigme se situe entre continuer dans le matérialisme ou oser le spirituel.
Le nouveau futur est créer par le libre arbitre mais l'univers va devoir minimiser l'information par les synchronicités créées mécaniquement; c'est pourquoi il est important de savoir dire non pour contrecarrer nos automatismes et se libérer.
En dessous de 10 puissance -35, à l'échelle de Planck, l'espace et la distance n'existent plus: c'est une grille en vibration à une amplitude minimale. Le vide contient 10 puissance 120 plus d'informations que notre réalité. Ici, le temps n'existe pas non plus. La matière, le temps et l'espace échappent à la physique, c'est une création de la conscience en lien avec un champ d'informations immense à partir duquel nous créons la réalité. La matière dérive donc de la conscience et non l'inverse. Nier le matérialisme, la causalité, le hasard, le déterminisme devient nécessaire. Nous sommes reliés à de informations invisibles par un indéterminisme quantique. Tous les systèmes complexes contiennent une perte de l'information mais la décohérence n'explique pas d'où viennent les choix fait par la nature; du coup il faut ajouter de l'information, donc du libre arbitre pour favoriser une trajectoire unique au sein des interactions multiples. Il faut ajouter 6 dimensions à l'espace. C'est la conscience qui introduit ces informations dans l'infiniment petit, ce qui permet de changer notre futur. Nous évoluons dans le temps flexible de la conscience qui peut y compris affecter le passé à travers nos changements d'états ou de niveaux de consciences. À tout moment, une ligne à forte densité évolue dans une autre à faible densité: tout un pan de notre vie change instantanément. C'est le fondement de la réalité constituée de tous les possibles superposés en états (état et fonction d'onde de la réalité quantique + densité de notre réalité physique est limitée - Heisenberg). Une 3è densité d'informations est nécessaire pour éliminer une partie de nos choix possibles. Cela se fait par les trous noirs et les trous de verre. Ce sont les densités physique, de la conscience et du subconscient.
L'âme serait ici une extension immatérielle du corps qui puisse gérer la mécanique des systèmes d'interactions multiples; elle survit à la mort; est-elle un véhicule pour la conscience? Oui, car le temps n'existe pas. L'âme monterait simplement d'un étage vers la conscience globale dans une structure de neurones globaux. Le subconscient vit dans une temporalité diluée à la vision du tout. La conscience est décomposée en un centre mental, qui correspond aux informations spatiales, en un centre émotionnel, qui correspond aux informations vibratoires et en un centre énergétique qui correspond aux informations d'amplitude parce que le quanto-gravitationnel est l'espace en vibration.
" A ce sujet, nous dit Philippe Guillemant - j'ai de plus en plus tendance à croire que l'amour peut être puisé dans un immense réservoir d'énergie qui se trouve tout autour de nous et je me demande même s'il ne s'agirait pas de l'énergie du vide, en tout cas je le ressens comme une source de lumière intérieure. Pour accéder à ce réservoir, je suis certain qu'il faut passer par le canal de l'être intérieur ou âme, ce qui nécessite tout d'abord une prise de conscience que nous sommes des machines organiques et que nous sommes à ce titre perpétuellement conditionnés par nos pensées, nos émotions et nos sensations. Notre ego essaie de gérer seul toute cette mécanique, et en le laissant faire continuellement nous faisons une erreur, car ainsi l'ego ne fait que se renforcer et empêcher l'esprit de parvenir à la conscience."
Si le réservoir d'énergie contient toute l'information, tous les possibles des possibles, alors il contient ce à quoi j'aspire: du beau, du bien, du bon, de l'utile, du nécessaire, de l'indispensable, de l'agréable que j'aimerais créer ou attirer dans ma vie; et il y a aussi forcément ce qui est laid, moche, nul, inutile, triste, douloureux ou désagréable que j'aimerais repousser hors de ma vie. Nous sommes des émetteurs-récepteurs: qu'allons-nous concrètement émettre? Avec quelle force, quelle puissance, quelle conviction intime? Quelle demande? Saurons-nous l'adresser en confiance et en conscience à l'Univers, comme dans un rêve éveillé, à notre partenaire de jeu qui fait avec nous l'expérience des facettes de la vie? C'est concrètement tout simple et pourtant justement si difficile. À la portée d'un enfant et bien souvent impossible aux adultes! L'interaction constructive puise dans la Singularité le renforcement positif et négatif indispensable à l'expérimentation spirituelle, à savoir l'énergie de se dégager et de s'engager.
Cela revient concrètement à mettre en place ce canal de l'être intérieur, de régler en somme notre émetteur-récepteur sur la Singularité. Dans la tradition orientale, cela revient aussi à ouvrir correctement nos chakras pour qu'ils puissent nous apporter:
1. La vitalité physique, le sentiment de bien-être, le sentiment d’être centré, sexué et maître de soi-même.
Et se dégager de l'indolence, de la paresse, de l'insatisfaction chronique, d'une irritabilité endémique, d'une addiction au sexe.
2. Nous permettre d'être en contact avec nos émotions et avec les autres.
Nous éviter d'être psychorigide et centré uniquement sur soi.
3. D'avoir ce respect pour soi et pour les autres, d'être ouvert, joyeux, détendu, spontané, sans complexes, chaleureux.
Nous éviter d'être monomaniaque, complexé, tendu, menteur et tricheur.
4. D'avoir de la compassion, le désir de s'occuper d'autrui, le désir d'aller vers un amour sans jugement, d'être ouvert, amical en contact avec ses sentiments les plus nobles.
Nous éviter d'être exigeant, excessivement critique, possessif, d’humeur changeante, déprimé, maître en amour conditionnel.
5. D'être centré sur l'écoute et la parole (la claire audience), la méditation et la sagesse spirituelle.
Nous éviter d'être arrogant, dans l'autosatisfaction, dogmatique, dans la mauvaise foi et la volonté d'avoir raison…
6. D'avoir ce détachement envers la matérialité, la peur de mourir, d'être ouvert à l'indéterminé avec beaucoup de clairvoyance.
Nous éviter la grosse tête, le complexe de supériorité intellectuelle, le mépris des autres, l'arrogance, le rejet du quotidien, des biens matériels, l'incapacité à avoir des relations sociales normales, la certitude de détenir la Vérité, l'incapacité à douter.
7. L'ouverture à l'énergie divine nourrit notre subconscient. Nous sommes tout par sa puissance.
Elle nous évite l'indécision et l'absence de joie. Car le but premier demeure de s'aimer sans fureur ni férocité ce qui implique le refus de la triste loi du mortifère. Ici, il faut identifier ce qui mène à l’échec d’aimer. Doit être combattu "ce qui conduit à tristesse, dureté, égarement, repli sur soi, ou prétention, revendication, ressentiment, ou compulsion, frénésie, débordement stérile ; ou encore, et par-dessus tout, à désespoir, glissement en bas, destruction — cela est dans l'opposé de l'amour. Ce qui, au contraire, est pacifiant, confortant, ce qui délie de l'âpreté et du ressentiment, ce qui donne de donner, ce qui ouvre chemin, même malaisé, même apparemment injustifiable, même hors des logiques reçues, cela est déjà du côté de l'amour — même si cela ne laisse point en repos, appelle à plus loin, exige dépassement (Maurice Bellet)."
C'est dans l'interaction avec la Singularité que nous trouverons l'énergie de nous engager pour l'amour fraternel et celle de nous dégager du désir mimétique (convoitise, rivalité, escalade symétrique, conflits) comme de la loi du mortifère, d'être en somme autant que faire se peut dans une juste relation harmonieuse avec tout, toutes et tous.
La confiance réclame ici un abandon lucide et serein, un saut dans le Grand Soi, la Divine Matrice, la Conscience cosmique avec Qui tout est et se fait en réalité. Elle réclame une ouverture à l'Indéterminé, à la 5è dimension, à un partenariat créatif avec l'Univers.