L'Amour

Martin Luther King, dans son discours  "aimer vos ennemis" disait:

(...) En dernière analyse, l'amour n'est pas cet élément sentimental dont nous parlons, cette simple émotion. L'amour est une bonne volonté créatrice, compréhensive à l'égard de tous. Il est le refus de dominer quiconque. Parvenu au niveau de l'amour, de sa beauté et de son pouvoir, vous ne cherchez plus qu'à combattre les mauvais systèmes. Quant aux individus, qui peut-être sont pris dans un tel système, vous les aimez, tout en cherchant à vaincre ce système.

Le grec, comme je l'ai souvent dit, est une langue très forte à ce sujet. Il nous aide magnifiquement en précisant le sens et la profondeur de toute la philosophie de l'amour. Et, à mes yeux, il est approprié et très intéressant, voyez-vous, que le grec possède trois mots pour désigner l'amour. Le premier terme est érôs, qui désigne une sorte d'amour esthétique auquel Platon consacre de longs développements dans ses dialogues, désir de l'âme pour le bien. Et il nous est parvenu comme une forme d'amour romantique, bien que très beau. Chacun l'a expérimenté dans toute sa beauté dans l'attraction qu'il ressent à l'égard d'un individu pour lequel il déborde d'amour. C'est que l'érôs, voyez-vous, est un amour puissant, magnifique, dont parle abondamment la littérature; nous en avons entendu parler.

Le grec emploie également le terme philia, qui désigne un autre type d'amour, très beau lui aussi. C'est une sorte d'affection intime entre des amis proches. Le genre d'amour que vous éprouvez pour vos amis, vos proches amis, ou les gens à qui vous téléphonez pour les inviter à dîner, votre camarade de chambrée au lycée, ce genre de choses. C'est une sorte d'amour réciproque. À ce niveau, vous appréciez quelqu'un qui vous apprécie, vous aimez quelqu'un qui vous le rend bien. À ce niveau, vous aimez parce qu'il y a quelque chose en l'autre qui vous paraît aimable. C'est un bel amour. Il permet la communication, d'avoir certaines choses en commun, de partager des activités. C'est philia. 

Le grec emploie encore un autre mot, agapè. Agapè est plus qu'érôs et plus que philia; dans l'agapè il y a une bonne volonté pour tous les hommes, compréhensive, créatrice, rédemptrice. C'est un amour qui n'attend rien en retour. Un amour débordant, que les théologiens appelleraient l'amour de Dieu travaillant au cœur des hommes. Atteindre ce niveau permet d'aimer les hommes, non en raison de leur caractère aimable, mais parce que Dieu les aime. Voir tout homme et l'aimer parce que Dieu l'aime. Même si c'est la pire personne que vous ayez connue (...)

Ici la forme suprême de l'amour se concrétise dans la bientraitance.

Cette bientraitance est appelée à se décliner dans tous les domaines: dans le rapport à soi, aux autres, au divin, à l'environnement, à l'économie du partage, à la technologie, à la vie sociale et politique, à la couleur de peau, etc.

La bientraitance sera au coeur des prochaines étapes de l'évolution sur Terre.

 

Voici concrètement quelques exemples pour aller de l'avant.

Avancer vers des sociétés conviviales:

L’aspiration universelle de chaque être, de chaque peuple, à la liberté et à l’égalité peut trouver une réponse ressentie comme juste dans la reconnaissance et le respect par tous de cette interdépendance généralisée. Ce respect exige de pratiquer la convivialité pour organiser des sociétés bonnes et assurer la paix à l’humanité au sein de l’univers. Elle ne peut se faire sans l’observation d’un certain nombre de règles et l’attachement à des convictions qu’énoncent les articles ci-après. 

Le seul ordre social légitime universalisable est celui qui s’inspire d’un principe de commune humanité, de commune socialité, d’individuation, et d’opposition maîtrisée et créatrice.

Principe de commune humanité : par-delà les différences de couleur de peau, de nationalité, de langue, de culture, de religion ou de richesse, de sexe ou d’orientation sexuelle, il n’y a qu’une seule humanité, qui doit être respectée en la personne de chacun de ses membres.

Principe de commune socialité : les êtres humains sont des êtres sociaux pour qui la plus grande richesse est la richesse de leurs rapports sociaux.

Principe d’individuation : dans le respect de ces deux premiers principes, la politique légitime est celle qui permet à chacun d’affirmer au mieux son individualité singulière en devenir, en développant sa puissance d’être et d’agir sans nuire à celle des autres.

Principe d’opposition maîtrisée et créatrice : parce que chacun a vocation à manifester son individualité singulière il est naturel que les humains puissent s’opposer. Mais il ne leur est légitime de le faire qu’aussi longtemps que cela ne met pas en danger le cadre de commune socialité qui rend cette rivalité féconde et non destructrice.

À partir de l’adresse <http://www.lesconvivialistes.org/abrege-du-manifeste-convivialiste>

 

La bientraitance économique et fiscale va nécessiter de revoir nos manières de prélever des impôts.
Taxer les transactions financières plutôt que le travail et la consommation: une initiative populaire suisse propose d’introduire une micro-taxe sur les paiements électroniques pour financer les dépenses de l’État et réduire la pression fiscale sur les familles et les entreprises. 

Moins de 0,5% pour remplacer trois impôts

L’introduction d’une micro-taxe sur les paiements électroniques telle que la demande l’initiative contribuerait donc à rendre le secteur financier plus transparent. La taxe serait prélevée sur tous les paiements sans espèces, des opérations de la vie quotidienne (comme les paiements par carte) aux opérations en bourse, échanges de devises ou de matières premières, jusqu’aux transactions sur les produits dérivés. Les prestataires de services de paiements électroniques seraient tenus de prélever automatiquement la micro-taxe et seraient indemnisés par l’État pour cette tâche.

Le système est basé sur un taux unique, appliqué aux opérations de débit comme de crédit. Initialement, ce taux ne devrait pas dépasser 0,005%. «Ce tout petit prélèvement initial servira à connaître les dimensions et la structure du trafic des paiements, et ainsi l’étendue de l’assiette fiscale», explique Marc Chesney.

Faire notre ascension en écologie et en technologie:

Pour Nassim Haramein, le temps serait venu de faire une double ascension : sur un plan de la science et de la technologie et sur un autre plus humain d’apaisement des relations humaines. Le pattern géométrique du "Double-Tore" à l'origine du vide quantique va permettre, maintenant que sa dynamique est comprise, d'utiliser notamment l'énergie propre de ce vide ou de la gravité. Cela va changer notre rapport à l'univers encore plus que n'a pu le faire l'électricité.

L'énergie deviendra disponible à bon marché ; les voyages interstellaires deviendront possibles...

La pollution sera en recul. Il devrait ainsi être plus facile de tendre à une humanité harmonieuse car les ressources et l'espace seront infinis.

Il y aura finalement suffisamment de richesses et de biens, des solutions donc pour que tout le monde soit gagnant. L’avenir nous dira si nous avons su préserver et choisir cette solution pour l’avenir de l’humanité, faire notre ascension en somme.

Faire notre ascension dans la bientraitance: cela peut s'apprendre.

Il s'agira concrètement de lâcher prise en abandonnant la fascination pour la violence et la négativité. Cela veut dire apprendre à se bien traiter.

 

Nous pouvons apprendre à sourire de nos boucles de rétroactions négatives: à observer sans les juger nos frustrations, nos peurs, nos colères, nos tristesses, nos doutes, nos aversions; voir comment elles se muent en ressentiments et en négativité. Les bénir, les remercier et les laisser partir. Pour laisser venir autre chose. Nous avons pour cela un allié précieux.

La compassion, l'empathie ou l'amour comme bientraitance sont évidemment des états vibratoires spécifiques qui vont dans le sens de l'évolution. Il nous appartient de les cultiver en toute liberté, en toute responsabilité, sachant que nous attirerons et créerons de bonnes choses et des énergies semblables autour de nous.

"Nous pourrions penser à la gravité, si nous voulions l'associer à une émotion, comme à l'Amour ; ce qui attire, ce qui maintient en son sein, la force centripète du spin de l'espace-temps.

Comme une mère qui tient la main de son enfant. Cela donne un aspect émotionnel à la gravité.

Mais je pense que ce n’est pas seulement une belle métaphore, cela nous donne un sentiment d’appartenance à quelque chose de plus grand que nous, un sentiment d’appartenance à la mécanique de l’espace-temps dans laquelle on est intégrés et à laquelle on participe au plus profond de notre existence." Nassim Haramein