En résumé et concrètement :

La théorie du dédoublement du temps postule l’existence d’un ici régit par la vitesse de la lumière et d’un ailleurs régit par une vitesse supra luminique, deux dimensions qui se rejoignent à travers des ouvertures temporelles, la principale pouvant avoir lieu durant le sommeil paradoxal. Chacun-e de nous a donc son double dans l’ailleurs, chacun-e est le double de l’autre, engagé dans une relation mutuelle profitable destinée à favoriser l’anticipation, l’adaptation et la création de futurs potentiellement favorables. Le double peut se concevoir comme un ami, un ange, un guide, un conseiller bienveillant et bienfaisant avec lequel il y a une interaction plus ou moins forte et régulière pour autant bien entendu que nous le souhaitions.

Cela induit de grands changements : nous sommes certes uniques par nos gènes et nos vécus mais pas seuls puisque dédoublés ! Nous ne sommes pas abandonnés à nous-mêmes puisque nous avons un guide, un conseiller ! La mort ne nous menace plus comme peur de l’inconnu et de l’inconnaissable car elle se conçoit comme la fin de l’expérience biologique et le passage à l’autre dimension, celle de notre double qui est éternel.

Avec notre double, nous savons comment articuler correctement le passé, le présent et le futur, comment les orienter avec son soutien et donc comment mieux faire interagir le subconscient, le conscient et le supra conscient, l’instinctif, l’émotionnel et l’intuition de manière à ne plus être sous l’emprise d’un pilotage automatique, de pensées répétitives négatives, des peurs, des fausses croyances et autres culpabilités inavouées. Ou prisonnier d’une quête inassouvie de sécurités, de confort, de richesse, de pouvoir, de gloire, d’amour et de jouissance égocentrées.

Nous savons que notre double nous encourage à pratiquer la Loi des lois : penser à faire à autrui ce qu’on aimerait qu’il pense à nous faire. Une invitation à nous centrer sur tout ce qui est bien, bon, beau, agréable, utile ou nécessaire, tout ce qui est bienveillant et bienfaisant ; tout ce qui est fondé sur le respect mutuel, la tolérance mutuelle, la non-ingérence, le non-jugement, la compassion et la non-violence. Nous pourrons ainsi éviter de nous attacher excessivement à la matérialité comme à nos petites personnes. Préférer cultiver les aptitudes de notre cerveau moral à travers le plaisir de l’entraide, de la collaboration, de rechercher l’équité, l’écoute empathique, la pratique de la compassion, le refus de souffrir ou de faire souffrir autrui inutilement, ou le désir d’être altruiste. Bénir, voir le bien passé, présent ou à venir et remercier.

Avec notre double, nous ne vivrons plus le poids du mental obsédé en permanence par la comparaison, la rivalité ou la convoitise, qu’on appelle le désir mimétique. Et nous pourrons – avec son soutien, son aide et ses conseils - actualiser des futurs non dangereux et profitables à toutes et tous.